Algérie-Iran : Quand les déchets radioactifs deviennent des messages d’amitié

Bouchaib El Bazi

Il fut un temps où l’Algérie exportait du gaz, du sable, voire quelques joueurs de foot. En 2025, l’innovation diplomatique du régime militaire algérien prend une tournure plus… lumineuse , il exporte désormais des déchets radioactifs médicaux vers l’Iran. Oui, vous avez bien lu. L’amitié entre la junte d’Alger et le régime des mollahs iraniens s’est élevée à un nouveau niveau , celui des isotopes.

Selon une enquête exclusive de Sahel Intelligence, ce partenariat très discret verrait l’Algérie transférer, loin des regards et des normes internationales, des quantités préoccupantes de déchets issus du secteur médical nucléaire vers l’Iran. Officiellement, rien à signaler. Officieusement, tout le monde retient son souffle (et pas seulement à cause des radiations).

Des déchets médicaux… pour un usage militaire ?

Ce que l’Algérie présente pudiquement comme des “résidus médicaux” contient en réalité des éléments comme le césium-137 ou le cobalt-60. Des substances tout sauf anodines lorsqu’elles tombent entre de mauvaises mains, ou même de simples mains tremblantes d’un régime paranoïaque.

Car contrairement aux armes nucléaires classiques, les “bombes sales” ou bombes radiologiques ne visent pas à tout faire sauter, mais à tout contaminer. Elles sèment la peur, la maladie, la terreur – en silence, lentement, et durablement. Un outil parfait pour le manuel du petit stratège asymétrique.

Quand Alger joue aux apprentis sorciers

Dans les coulisses du pouvoir algérien, où les généraux jouent à “Game of Thrones” version caserne, ce genre de transaction pose question. Pourquoi le régime algérien, empêtré dans ses luttes d’influence internes, risquerait-il une telle manœuvre ? Peut-être parce qu’il voit en l’Iran non pas une menace, mais un modèle , un régime autoritaire, religieux, assiégé, mais toujours debout grâce à son habileté à instrumentaliser le chaos.

La junte algérienne y trouve un partenaire de circonstance pour partager paranoïa, stratégies d’influence régionales, et désormais… résidus radioactifs.

Une route radioactive Alger-Téhéran

Les informations révélées par Sahel Intelligence sont glaçantes , les transferts se font en dehors de tout cadre légal, sans supervision internationale, et avec une opacité qui ferait pâlir les centrales nord-coréennes. Il ne s’agit pas seulement d’une entorse aux conventions internationales sur les déchets dangereux. Il s’agit d’une gifle ouverte à la sécurité régionale, déjà au bord de la crise chronique.

Selon des sources sécuritaires, ces matières pourraient être utilisées par l’Iran ou ses milices affiliées au Yémen, en Syrie, en Irak ou même ailleurs, comme levier de dissuasion ou instrument de représailles “proportionnelles mais inavouables”.

Le silence assourdissant de la communauté internationale

L’Agence internationale de l’énergie atomique n’a pour l’instant pas commenté ces révélations. Mais dans les couloirs feutrés des chancelleries, les sourcils se lèvent. L’Algérie, en se transformant en passerelle logistique pour les ambitions troubles de Téhéran, ne franchit-elle pas un point de non-retour diplomatique ? Ou pire , n’est-elle pas en train de jouer avec un feu qui, lui, ne s’éteint pas en quelques heures mais en quelques décennies ?

Une coopération qui irradie d’ambiguïté

Cette nouvelle “entente stratégique” entre Alger et Téhéran se nourrit d’un terreau idéologique partagé , anti-occidentalisme, méfiance envers les monarchies du Golfe, et appétit pour les zones grises. Mais là où les discours convergent, les déchets aussi. Et ce partenariat irano-algérien, au-delà de ses allures de pacte d’isolement, pourrait bien faire entrer l’Afrique du Nord dans une nouvelle ère , celle de la dissuasion radioactive à bas coût.

L’Algérie, nouvelle plaque tournante du nucléaire de l’ombre ?

Ce qui se trame entre Alger et Téhéran ne relève plus du non-alignement, mais de la complicité stratégique. La junte militaire algérienne, en offrant son territoire comme arrière-base logistique à l’Iran, prend un risque considérable , celui de transformer une alliance de circonstance en menace structurelle pour toute la région.

À quand un débat parlementaire à Alger ? Une inspection internationale ? Ou au moins un aveu ? En attendant, le silence est radioactif.

 

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