Quatre gradés algériens foudroyés à Téhéran : Quand le régime algérien joue à la guerre… en sous-traitance

Bouchaib El Bazi

Le régime algérien rêvait d’un destin de puissance régionale. Il voulait peser dans les grandes décisions du Moyen-Orient, faire trembler les chancelleries et briller sous les dorures des alliances stratégiques. Mais voilà qu’au lieu des salons feutrés de la géopolitique, ce sont les sirènes de raid aérien qui ont sifflé la fin de la récréation. Quatre de ses hauts gradés viennent de périr sous les frappes israéliennes… à Téhéran. Oui, vous avez bien lu.

Des martyrs… du secret militaire algérien

Selon des sources concordantes (et passablement gênées), les colonels Lamïn Zoughar, Mustapha Dahrouch, Saïd Rachedi et Tajeddine Meghouli n’étaient pas en villégiature en Perse antique. Non, ces officiers de haut rang se trouvaient officiellement en mission de coopération stratégique avec les pasdarans iraniens, ces fameux Gardiens de la Révolution. Officieusement ? Ils étaient en pleine plongée tactique dans l’ombre des réseaux militaro-idéologiques irano-algériens.

Résultat , quatre cercueils diplomatiquement embarrassants. Et une question qui brûle les lèvres , que faisaient exactement ces militaires algériens à Téhéran, dans une base ciblée par Tsahal ?

La neutralité algérienne, version radioactive

Depuis des décennies, Alger clame à qui veut l’entendre sa neutralité sacrée, sa posture non-alignée, son attachement à la paix et au dialogue. Un refrain bien huilé, servi à l’ONU comme dans les plateaux TV de la télévision d’État. Pourtant, l’atterrissage des missiles israéliens a révélé une réalité bien moins chantante , l’armée algérienne n’est pas si neutre que ça… surtout quand elle fait ses stages pratiques chez les ayatollahs.

On découvre ainsi que l’Algérie n’était pas seulement un fournisseur discret de déchets radioactifs à l’Iran (cf. épisode précédent de notre feuilleton géostratégique), mais aussi un allié de terrain, un complice silencieux d’un régime en confrontation ouverte avec l’Occident.

Où sont passés les 1400 autres ?

Mais ce qui glace davantage le dos, ce ne sont pas seulement ces quatre noms tombés dans l’oubli diplomatique instantané. C’est surtout ce chiffre , 1400 soldats algériens, envoyés discrètement suivre des “formations spécialisées” dans des centres militaires iraniens. Depuis les frappes, plus aucune nouvelle. Silence radio à Alger. Silence religieux à Téhéran.

En d’autres termes, personne ne sait – ou ne veut dire – si ces troupes sont vivantes, blessées, ou dispersées façon puzzle.

Une diplomatie du déni généralisé

À El Mouradia, c’est motus et bouche cousue. Aucun communiqué, aucune explication. Les porte-paroles s’entraînent à l’art délicat de regarder ailleurs. Quant à l’armée algérienne, elle préfère envoyer des tweets sur la réussite du dernier exercice de tir à la caserne de Boumerdès plutôt que d’évoquer les cadavres à Téhéran.

On comprend mieux pourquoi , cette affaire éclaire d’un jour cru la duplicité stratégique du régime algérien, qui joue aux apprentis pompiers au Sahel tout en alimentant les incendies au Moyen-Orient.

L’armée algérienne, nouvelle force supplétive de Téhéran ?

Avec cette affaire, une ligne rouge a été franchie. L’armée algérienne, censée défendre l’intégrité du territoire national, se retrouve mêlée à des conflits qui ne la concernent ni de près ni de loin. Pire encore, elle semble avoir loué ses services – ou son silence – à un régime sanctionné, isolé, et stratégiquement imprévisible.

Certes, Alger a toujours aimé le double jeu. Mais là, c’est une triple figure géopolitique avec vrille idéologique intégrée. Et sans filet.

Quand on s’aligne sur les ayatollahs, il faut aimer l’odeur du kérosène et des secrets mal gardés

Le décès de quatre officiers algériens en terre iranienne n’est pas un simple incident diplomatique. C’est un révélateur. Celui d’un régime militaire à la dérive, qui préfère l’ombre des alliances tordues à la clarté d’une politique extérieure responsable.

Et pendant que les familles de Lamïn, Mustapha, Saïd et Tajeddine pleurent en silence, le régime continue de jouer à l’équilibriste dans une poudrière géopolitique. Jusqu’à ce que la prochaine frappe révèle une autre vérité qu’on aurait préféré enfouir sous un tapis persan.

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