Bruxelles, ville lumière… ou plutôt, ville clignotante, surtout quand on cherche une place de parking et qu’on finit par abandonner au sixième tour du quartier. Et si, par miracle, vous trouvez un créneau, préparez votre portefeuille, votre rein gauche et votre sourire forcé , la Ville a décidé d’augmenter les tarifs de stationnement en rue dès le 1er septembre.
Officiellement, c’est un simple “alignement”. Officieusement, c’est une prise d’otage tarifaire en milieu urbain. Le ticket d’une heure dans certaines zones va bientôt coûter autant qu’un cappuccino bio… sans le plaisir.
Voter pour eux, ils vous remercient avec un PV
On croyait encore naïvement qu’en votant, on choisissait des élus pour améliorer notre quotidien. Mais à Bruxelles, on a surtout élu des gestionnaires de parkings… qui vendent la ville mètre carré par mètre carré à des sociétés privées sous prétexte de remplir les caisses communales.
Et pour quoi faire, exactement ?
Réparer les nids-de-poule sur la chaussée d’Ixelles ?
Offrir des subsides aux commerces de proximité ?
Non. Juste pour augmenter les “revenus propres” de la commune. En langage non administratif , vous êtes devenus un revenu.
Commerce local cherche client… mais pas trop
Les commerçants bruxellois, eux, sont à deux doigts d’ouvrir leur boutique sur Vinted. Entre les loyers astronomiques et les clients qui ne peuvent plus se garer, c’est le double K.O.
La fédération patronale SDI l’a dit clairement , “C’est une double peine.” Une double claque même , d’un côté, la concurrence du e-commerce ; de l’autre, des tarifs de stationnement qui font fuir même les plus fidèles acheteurs.
Mais rassurez-vous, la Ville a pensé à vous , le stationnement gratuit passe de 15 à 20 minutes !
Oui, vous avez bien lu : 5 minutes de compassion municipale. Largement le temps de courir chercher votre pain bio, transpirer en file, et revenir juste à temps pour voir le préposé apposer l’amende.
Le vélo ou la fuite
Face à cette absurdité tarifaire, certains Bruxellois n’ont plus qu’une solution , le vélo.
— « Fini Bruxelles », lâche un jeune conducteur.
— « On n’a pas le choix. C’est comme ça, c’est triste », ajoute une passante résignée.
La démission citoyenne semble être devenue un mode de transport à part entière.
La logique des sous-sols
Anaïs Maes, échevine de la mobilité (Vooruit), nous rassure pourtant ,
“Il y a aussi énormément de parkings souterrains qui ne sont pas remplis.”
Ah, donc l’idée, c’est de rendre la rue inabordable pour forcer les automobilistes à descendre aux enfers du parking privé, géré par qui ? Surprise… des opérateurs privés qui versent des redevances bien juteuses à la commune.
C’est ce qu’on appelle une stratégie de mobilité , vous dégoûter de la voiture à coups de tarifs prohibitifs pour vous orienter gentiment vers les structures les plus lucratives. Pour eux, bien sûr.
Et demain ? Un abonnement premium pour le trottoir ?
Vu la trajectoire actuelle, on s’attend bientôt à ,
- Un forfait mensuel pour s’asseoir sur un banc public.
- Une taxe d’occupation pour les poussettes.
- Une amende pour stationnement prolongé des chiens devant la boucherie.
Bruxelles ne se contente plus de vous faire payer vos trajets , elle monétise vos arrêts. Voter pour ceux qui gèrent la ville, c’était censé être un acte de confiance. Mais aujourd’hui, on paie cher, littéralement, pour leur faire confiance.
La prochaine fois, plutôt que de glisser un bulletin dans l’urne, on glissera peut-être un ticket de parking en guise de protestation. Parce qu’au rythme où vont les choses, ce sera bientôt la seule preuve qu’on a encore les moyens d’exister en ville.
Souhaitez-vous que j’ajoute une fausse publicité satirique pour les nouveaux “packs stationnement” bruxellois ou une fausse déclaration d’un élu local pour prolonger l’humour noir de l’article ?