Quand George-Louis Bouchez fait plus pour le Sahara que l’ambassade du Maroc : le MR, la résolution, et l’ASBL en buffet libre

Bouchaib El Bazi

Il aura suffi d’un vol Bruxelles-Rabat, d’un couscous bien épicé et de quelques sourires sous climatisation pour que George-Louis Bouchez se transforme en ambassadeur officieux du Sahara marocain. Oui, vous avez bien lu. Pendant que l’ambassade du Maroc à Bruxelles peaufine ses soirées djellaba dans des centres privés surchauffés avec l’ASBL Les Amis du Maroc, le président du MR, lui, enchaîne gestes politiques concrets et positions stratégiques — sans musique chaâbi en fond.

La preuve ? À peine rentré de sa “visite de courtoisie” au Royaume, voilà que le Mouvement Réformateur dépose une résolution à la région bruxelloise en faveur de la marocanité du Sahara. Une résolution qui sera débattue — et peut-être votée — au Parlement bruxellois, avec l’intention de peser au niveau fédéral. Entre les lignes du texte, on devine les échos d’un échange de données, de coopération numérique et d’alignement politique. On appelle cela de la diplomatie discrète, efficace, sans paillettes… et sans méchoui.

George-Louis 1er : roi du logiciel partagé et du geste diplomatique

Il faut le dire , en un week-end marocain, Bouchez a fait davantage pour la position du Royaume que neuf ans de folklore subventionné par l’ambassade. Car pendant que “Les Amis du Maroc” engloutissent des dizaines de milliers d’euros dans des fêtes aux intitulés creux — “soirée de l’unité”, “rencontre des cœurs” ou “dîner de la tolérance” —, c’est du côté du MR que les lignes bougent vraiment.

L’initiative du MR serait directement liée à des discussions avec des interlocuteurs marocains lors du passage de Bouchez à Rabat , échange d’informations, rapprochement sécuritaire, projection géopolitique. Bref, de la vraie diplomatie, qui n’a pas besoin de tapis rouge ni de harira.

Pendant ce temps-là, à l’ambassade… buffet à volonté et budget à sec

Et que fait l’ambassade du Maroc à Bruxelles ? Elle soutient, finance, sponsorise et encourage une ASBL en roue libre, dont l’unique mission semble être de transformer la diplomatie marocaine en club de danse orientale. Les Amis du Maroc ne produisent ni rapport, ni action politique, ni capital symbolique. Juste des galas hors de prix, des nappes en satin, et des photos de mauvaise qualité postées sur Facebook avec 17 likes.

Au final, l’argent public — marocain, précisons-le — part dans des festivités aussi coûteuses qu’inutiles, pendant que l’action diplomatique réelle se fait… au MR.

Diplomatie parallèle, gestion fantôme

Ce contraste criant entre un parti politique belge qui agit sur le plan législatif pour défendre le Sahara, et une diplomatie marocaine qui préfère subventionner des chorales communautaires, en dit long. Où sont les priorités ? À quoi sert un corps diplomatique s’il se contente de mettre des tampons sur des cartons d’invitation ? Et surtout , à quand un audit sérieux de ces initiatives “culturelles” qui ne produisent que du vide ?

Le Maroc n’a pas besoin d’un karaoké associatif à 25 000 euros la soirée. Il a besoin d’alliés politiques, de relais parlementaires, et de diplomates qui travaillent en silence, pas de directeurs artistiques sous couverture.

Entre le couscous et les codes diplomatiques, Bouchez a choisi. Et il a bien fait.

Car pendant que l’ambassade fait la fête avec des associations sans écho, c’est dans les couloirs du Parlement que l’histoire s’écrit. Une résolution en faveur du Sahara, née d’un simple déplacement politique, vaut plus qu’un millier de soirées sponsorisées.

À méditer, entre deux bouchées de pastilla.

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