Un programme national pour la formation continue des imams et prédicateurs au Maroc

 Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a annoncé la mise en œuvre d’un programme national intégré de formation et de qualification des imams dans le cadre du Plan du Pacte des Ouléma, placé sous la supervision du Conseil supérieur des ouléma. Ce dispositif mobilise environ 1 447 encadrants et bénéficie chaque année à près de 48 000 imams.

Renforcement des compétences religieuses et scientifiques

Dans une réponse écrite à une question parlementaire du conseiller Khalid Soti (groupe de l’Union nationale du travail au Maroc), le ministre a souligné que ce programme vise à consolider la formation scientifique et religieuse des imams, à élever leur niveau de connaissance et à les préparer à assumer pleinement leurs missions spirituelles.
L’objectif est double : préserver la quiétude au sein des mosquées et renforcer leur rôle éducatif et religieux au service de la société.

Un taux de participation élevé

Les sessions de formation connaissent une forte adhésion. En 2025, le taux de présence a atteint 94,5 % des participants convoqués, dont 86 % de prédicateurs. Par ailleurs, 41 % des imams exercent également la mission de prêche, en plus de la conduite de la prière.

Une démarche encadrée par le Conseil supérieur des ouléma

En parallèle, le ministère poursuit la mise en œuvre du programme Tassdid At-Tabligh (orientation de la prédication), supervisé par les ouléma régionaux et locaux. Ces rencontres permettent d’expliquer les objectifs de la stratégie, de préciser les thématiques des sermons et d’organiser des cycles de formation et de communication adaptés aux réalités locales.

Un plan de formation triennal (2024-2026)

Le ministère déploie également un plan triennal de formation continue destiné aux imams prédicateurs et prédicatrices, conformément au décret sur la formation continue des fonctionnaires de l’État. Ce programme, actuellement dans sa troisième édition, met l’accent sur :

• le renforcement des compétences communicationnelles, managériales et techniques,

• l’apprentissage de la langue des signes, afin de faciliter l’inclusion des fidèles sourds et malentendants.

Dimension sociale et partenariat interinstitutionnel

Dans une approche plus large, le ministère a conclu une convention de partenariat avec le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, afin de développer des modules de formation en communication familiale. Ces sessions, organisées en coordination avec le Conseil supérieur des ouléma, visent à renforcer la contribution des imams au soutien des familles et à la promotion de la cohésion sociale.