L’accueil du Prince Héritier Moulay El Hassan des enfants de Jérusalem : un prolongement de l’engagement historique du Maroc envers la Ville sainte

le Prince Héritier Moulay El Hassan a accueilli au Palais royal de Tétouan un groupe d’enfants de Jérusalem participant à la 16ᵉ édition du camp d’été organisé par l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif. Cet événement, placé sous les Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, revêt une portée symbolique et politique qui dépasse le simple cadre protocolaire.

Un geste chargé de signification politique et historique

Selon Mohamed Salem Echarkaoui, directeur chargé de la gestion de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, cette réception illustre la sollicitude constante que le Souverain marocain accorde à la Ville sainte et à ses habitants. En confiant à l’héritier du Trône la mission d’accueillir personnellement les enfants de Jérusalem, le Roi Mohammed VI confirme la volonté de transmettre aux générations futures la responsabilité historique et morale de la défense d’Al-Qods et du soutien à la cause palestinienne.

Ce geste n’est pas isolé. Il s’inscrit dans la continuité d’une politique initiée depuis l’époque du Roi Mohammed V, réaffirmée par Hassan II et consolidée par Mohammed VI. Le Maroc a toujours assumé un rôle singulier dans la protection du patrimoine religieux, historique et humain de Jérusalem, en particulier par l’action de son agence spécialisée, instrument opérationnel du Comité Al-Qods.

Au-delà du politique : une dimension humaine et culturelle

L’accueil réservé aux enfants de Jérusalem dépasse la seule dimension diplomatique. Il s’agit également d’une initiative humanitaire et éducative. Le camp d’été constitue pour ces jeunes Palestiniens une occasion de découverte, d’apprentissage et de divertissement, loin des difficultés quotidiennes de la vie sous occupation.

La 16ᵉ édition, placée sous le signe de « Hârat Al-Maghâriba » (le quartier des Marocains à Jérusalem), témoigne du lien historique et mémoriel entre le Maroc et la Ville sainte. Elle offre aux enfants une immersion culturelle à travers des visites pédagogiques, des compétitions sportives et des échanges fraternels avec leurs homologues marocains.

À ce jour, près de 800 enfants de Jérusalem ont bénéficié de cette expérience depuis la création du programme, accompagnés par quelque 80 encadrants palestiniens. Certains d’entre eux, ayant participé aux premières éditions en tant qu’enfants, reviennent aujourd’hui en qualité de moniteurs, assurant ainsi la pérennité et la transmission de cette expérience éducative.

Un message adressé à la communauté internationale

L’implication personnelle du Prince Héritier envoie également un signal fort à la communauté internationale , la question de Jérusalem reste au cœur de la politique étrangère du Royaume, non pas de manière conjoncturelle mais structurelle. En d’autres termes, elle ne se réduit pas à un discours de solidarité, mais s’incarne dans des actions concrètes, durables et répétées.

L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, à travers ses multiples initiatives éducatives, sociales et culturelles, se positionne comme un acteur discret mais essentiel dans la préservation de l’identité et de la résilience de la population de Jérusalem. L’accueil des enfants par le Prince Héritier s’inscrit dans ce cadre, traduisant une continuité entre l’action institutionnelle et l’engagement personnel de la Monarchie marocaine.

La réception des enfants de Jérusalem par Moulay El Hassan n’est pas un simple acte protocolaire, mais un geste symbolique qui conjugue histoire, politique et humanisme. Elle réaffirme la place centrale du Maroc dans le soutien à la cause palestinienne et dans la protection de Jérusalem, tout en renforçant les liens humains et culturels qui unissent le Royaume aux habitants de la Ville sainte.

À travers ce type d’initiatives, le Maroc démontre que son engagement en faveur de Jérusalem n’est pas seulement diplomatique : il est aussi social, éducatif et intergénérationnel, porteur d’un message d’unité, de paix et de solidarité.