Anderlecht, 17 septembre 2025 – Malgré les pressions et les appels à l’annulation, la conférence organisée par le Centre Jean Gol s’est tenue ce mercredi soir au Birmingham Event Center à Anderlecht. Intitulée « Quelles mesures face aux Frères musulmans ? », la rencontre a réuni des chercheurs, des journalistes et des responsables politiques autour d’un thème sensible , l’entrisme et l’influence présumée des Frères musulmans en Belgique et en Europe.
La soirée s’est déroulée en deux temps. En première partie, le journaliste et essayiste Mohamed Sifaoui, connu pour ses enquêtes sur l’islamisme et les réseaux terroristes, ainsi que le constitutionnaliste Marc Uyttendaele, ont posé les bases du débat, insistant sur la nécessité de défendre la laïcité et la neutralité des services publics.
La deuxième partie a donné la parole à Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS et auteure d’ouvrages de référence sur le sujet, qui a détaillé les stratégies d’implantation et d’influence du mouvement des Frères musulmans en Europe, avant d’échanger avec le public lors d’une session de questions-réponses.
Deux figures politiques belges se sont également jointes à l’événement , Denis Ducarme, ancien ministre fédéral, et Georges-Louis Bouchez, président du MR. Tous deux ont plaidé pour une action résolue face à ce qu’ils qualifient d’« ennemis de la démocratie et des libertés », rappelant l’importance de défendre sans relâche la liberté de conscience, d’expression et de critique, quelles que soient les circonstances.
La conférence, modérée par Corentin de Salle, directeur scientifique du Centre Jean Gol, s’inscrit dans un climat de fortes tensions autour de la place de l’islam politique dans l’espace public européen. Les organisateurs, loin de céder aux pressions, ont choisi d’élargir le panel d’intervenants pour donner encore plus de visibilité à leurs positions.
Reste que ce type de rencontre soulève inévitablement des débats passionnés , entre défense de la liberté académique et risque de stigmatisation, la ligne de crête est étroite. Les participants, eux, se disent convaincus d’une chose , face aux défis de l’islamisme, le débat doit se poursuivre, au grand jour.