La capitale belge, Bruxelles, a été ce samedi le théâtre d’un nouveau rassemblement organisé par les militants du Hirak du Rif, réunissant plus de 250 participants. L’événement n’avait rien d’un simple geste symbolique , il s’est présenté comme le prolongement d’un mouvement né il y a plusieurs années au Maroc, et qui cherche aujourd’hui à faire entendre sa voix depuis le cœur de l’Europe.
Entre revendication indépendantiste et soutien au Polisario
Les manifestants ont brandi des slogans appelant à l’indépendance de la région du Rif, un discours qui dépasse largement les revendications sociales à l’origine du Hirak en 2016, pour s’orienter vers des positions plus radicales. Mais le message ne s’est pas arrêté là , les protestataires ont également affiché un soutien explicite au Front Polisario, une démarche aux significations multiples, cherchant notamment à relier la question du Rif au dossier du Sahara marocain.
Les déclarations de Ghadioui et l’ombre de Zefzafi
Le militant Buba Ghadioui, désormais l’une des figures visibles de la scène militante en Europe, a affirmé que la marche de ce samedi constituait la quatrième du genre en Belgique, insistant sur la nécessité de renouveler l’appel à la libération des « prisonniers politiques » au Maroc.
Il a également évoqué Nasser Zefzafi, symbole du Hirak à l’intérieur du pays, rappelant que le Parti national rifain continue de le considérer comme détenu politique. Selon lui, les déclarations attribuées récemment à Zefzafi ne reflètent pas une parole libre, mais traduisent plutôt — dit-il — « les pressions et menaces du Makhzen ».
La symbolique de Bruxelles et la portée du message
Le choix de Bruxelles n’est pas fortuit , la capitale européenne constitue un espace symbolique par excellence, à la croisée des institutions de l’Union, des cercles diplomatiques internationaux et d’une importante diaspora maghrébine. À l’issue de la marche, les participants se sont retrouvés à l’hôtel Plaza, au centre-ville, pour réaffirmer leur volonté de poursuivre ce type de mobilisation, dans l’objectif affiché de maintenir une pression politique sur le Maroc au sein de l’espace européen.