Relèvement de la note souveraine du Maroc : un signal de confiance et un cap de réformes

L’annonce de l’agence Standard & Poor’s portant la note souveraine du Maroc à BBB-/A-3 ne saurait être réduite à un simple indicateur technique. Elle constitue avant tout une reconnaissance internationale de la trajectoire de réformes engagée par le Royaume, et une preuve de la résilience de son économie face à des chocs successifs.

Le retour à la catégorie « Investment Grade »

Après avoir perdu son statut de « Investment Grade » en 2021, le Maroc le retrouve aujourd’hui dans un contexte mondial difficile, marqué par des déclassements de pays développés. Être relevé deux fois de suite au cours d’un même mandat gouvernemental illustre la crédibilité des politiques mises en place, qui ont permis de rééquilibrer les finances publiques, de réduire la vulnérabilité de l’économie et d’ouvrir de nouvelles perspectives de croissance.

Des réformes structurelles déterminantes

La réforme fiscale, la généralisation de la couverture médicale, la mise en place du registre social unifié, ou encore les investissements dans les infrastructures hydrauliques pour faire face à la rareté de l’eau , autant de mesures difficiles mais indispensables. Leur impact commence à se traduire par une consolidation de la résilience économique et une réduction progressive du déficit budgétaire, prévu à 3 % du PIB à l’horizon 2026.

Une croissance portée par des secteurs dynamiques

Selon Standard & Poor’s, le Maroc devrait maintenir une croissance moyenne de 4 % entre 2025 et 2028. Cette projection s’appuie sur des résultats tangibles , une progression du PIB de 4,8 % au premier trimestre 2025, une hausse de 19 % des recettes touristiques, une baisse du chômage à 12,8 %. Le pays mise également sur des projets structurants tels que la CAN 2025, la Coupe du Monde 2030, ainsi que des investissements massifs dans l’énergie, la santé et les transports.

Des défis assumés

Certes, les défis demeurent , vulnérabilité du secteur agricole aux changements climatiques, chômage encore élevé, disparités régionales et poids de l’économie informelle. Mais ces fragilités font désormais l’objet de politiques publiques claires, notamment dans le domaine de l’eau, avec une stratégie d’envergure incluant dessalement, barrages et énergies renouvelables.

La confiance comme moteur

L’économie repose autant sur la confiance que sur les chiffres. Le relèvement de la note souveraine est avant tout un message de confiance , confiance des institutions financières internationales dans la solidité du Maroc, confiance des partenaires dans sa stabilité politique, et confiance des investisseurs dans son attractivité.

Une vision royale de long terme

Cette confiance est également le fruit d’une vision royale qui a fait de la réforme un choix irréversible et de la stabilité une base pour bâtir l’avenir. Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de grands chantiers comme le port Tanger Med ou les énergies renouvelables ont transformé durablement l’économie nationale et placé le pays sur la carte mondiale.

Une opportunité historique

Avec le retour à la catégorie « Investment Grade », le Maroc dispose d’une opportunité historique , transformer la confiance internationale en investissements, traduire les réformes en bénéfices concrets pour les citoyens, et faire de sa position géographique exceptionnelle une plateforme d’intégration régionale. Le revenu par habitant, appelé à passer de 4 700 dollars en 2025 à plus de 5 700 dollars en 2028, traduit déjà une tendance ascendante prometteuse.

Le relèvement de la note souveraine n’est pas une fin en soi mais le début d’une nouvelle phase. Une phase qui confirme que les réformes courageuses portent leurs fruits, et que la confiance est le capital immatériel le plus précieux pour tout pays souhaitant construire un avenir meilleur. Dans un monde marqué par l’incertitude, le Maroc se positionne comme une histoire de réussite en devenir, où la stabilité et la réformes convergent pour faire de l’espoir une stratégie et du développement une destinée nationale.