Le gouvernement belge « Arizona » : des réformes qui fragilisent les plus vulnérables au profit de l’OTAN
Bouchaib El Bazi
Le gouvernement fédéral belge, surnommé « Arizona », a récemment mis en place une série de réformes qui suscitent de vives inquiétudes quant à leur impact sur les citoyens les plus vulnérables. Ces décisions, présentées comme des leviers pour encourager le retour à l’emploi et renforcer la défense nationale, risquent en réalité d’aggraver la précarité de nombreux travailleurs et demandeurs d’emploi, tout en détournant des ressources essentielles au profit des engagements militaires internationaux.
Réformes du chômage : vers une exclusion massive
Parmi les mesures les plus controversées figure la limitation de la durée des allocations de chômage à deux ans, avec des réductions progressives en fonction de la durée de la carrière professionnelle. Cette réforme, entrée en vigueur en janvier 2026, exclura progressivement du chômage plus de 180 000 personnes, principalement en Wallonie et à Bruxelles . Cette décision concerne notamment les chômeurs de longue durée, les jeunes sans qualification, les travailleurs âgés et les personnes en situation de handicap.
En outre, le gouvernement a décidé de ne plus prendre en compte les périodes de maladie, d’accidents de travail ou de maladies professionnelles comme des jours travaillés pour ouvrir ou prolonger le droit aux allocations de chômage. Cette décision pénalise les travailleurs ayant connu des interruptions de carrière pour des raisons indépendantes de leur volonté .
Ces réformes risquent d’entraîner une augmentation significative du nombre de personnes exclues du système de sécurité sociale, les obligeant à se tourner vers les CPAS pour obtenir un revenu d’intégration, souvent inférieur aux allocations de chômage. Cette situation pourrait également entraîner une pression accrue sur les services sociaux et une stigmatisation des personnes exclues du chômage.
Augmentation des dépenses militaires : une priorité contestée
Parallèlement, le gouvernement « Arizona » a décidé d’augmenter les dépenses militaires pour satisfaire aux exigences de l’OTAN. En mars 2025, il a annoncé son intention d’augmenter les dépenses de défense de 4 milliards d’euros d’ici le milieu de l’année, portant les dépenses de défense de 1,31 % du PIB du pays à 2 %.
Cette décision intervient dans un contexte où les inégalités sociales se creusent. Alors que les ministres du gouvernement perçoivent des salaires mensuels de 10 000 euros, les chômeurs, souvent issus de milieux modestes, se retrouvent à survivre avec environ 1 500 euros par mois. Cette disparité soulève des questions éthiques sur la justice sociale et la solidarité nationale.
Politique migratoire stricte : des économies au détriment des droits humains
Le gouvernement « Arizona » a également adopté une politique migratoire plus ferme, visant à produire des économies importantes en limitant l’accès aux aides sociales pour les demandeurs d’asile et en réduisant le revenu de subsistance accordé à ces derniers. Cette politique a été critiquée pour sa dureté et son impact sur les droits fondamentaux des migrants.
Des choix budgétaires au détriment des citoyens
En conclusion, les réformes mises en place par le gouvernement « Arizona » semblent davantage favoriser une logique d’exclusion que d’inclusion, mettant en péril les acquis sociaux et exacerbant les inégalités. Il est impératif que le gouvernement reconsidère ces réformes et mette en place des politiques plus inclusives et solidaires, visant à soutenir les personnes les plus vulnérables et à favoriser leur réinsertion professionnelle dans des conditions dignes.
Il est essentiel de repenser ces choix budgétaires afin de garantir une société plus juste et équitable pour tous, sans sacrifier les droits fondamentaux des citoyens au profit d’engagements militaires internationaux.