Un jeune homme abattu en pleine rue à Schaerbeek — un quartier sous le choc.

Fusillade mortelle à Schaerbeek : la police fédérale recherche activement des témoins

Bruxelles – Le quartier Marbotin, à Schaerbeek, a connu une scène d’une rare violence vendredi soir. Peu avant 21h20, plusieurs détonations ont retenti dans la rue Adolphe Marbotin, à proximité de la chaussée de Haecht. À leur arrivée, les policiers de la zone Bruxelles-Nord ont découvert un jeune homme grièvement blessé par balles. Malgré l’intervention rapide des secours, la victime a succombé à ses blessures durant son transfert à l’hôpital.

La victime, décrite comme un jeune homme discret et sans antécédents connus, était bien intégrée dans la communauté marocaine de Schaerbeek. Son décès a provoqué une vive émotion au sein de la communauté, où la stupéfaction le dispute à la colère.

Selon les premiers éléments communiqués par la porte-parole de la police, Audrey Dereymaeker, le parquet de Bruxelles a été immédiatement avisé des faits et une enquête a été ouverte dans la foulée. Une descente sur les lieux a permis de sécuriser le périmètre et de collecter les premières traces et indices. Pour l’heure, aucun détail n’a filtré sur le mobile exact de la fusillade, mais plusieurs sources proches du dossier évoquent une possible affaire de règlement de comptes.

Un appel à témoins crucial

Samedi matin, la police fédérale a diffusé un appel à témoins afin de reconstituer les circonstances précises du drame.

« Durant la soirée du vendredi 7 novembre 2025, peu avant 21h18, des coups de feu ont été tirés en direction d’un groupe de personnes rue Adolphe Marbotin, à Schaerbeek. Un homme de 25 ans a été mortellement touché. Les auteurs ont pris la fuite chaussée de Haecht, en direction de la maison communale », précise le communiqué officiel.

Les enquêteurs invitent toute personne ayant assisté à la scène, ou disposant d’informations susceptibles d’aider à l’enquête, à se manifester sans crainte :

« La discrétion est assurée », rappelle la police.

Un quartier marqué par la violence

Ce drame vient raviver les inquiétudes des habitants du nord de Bruxelles, où plusieurs incidents liés à des bandes rivales ont été signalés ces derniers mois. Si les autorités se refusent à tout amalgame, les résidents évoquent un climat d’insécurité grandissant.

« On ne se sent plus tranquille, même en bas de chez soi. Ce quartier mérite mieux que cette violence gratuite », confie un riverain rencontré samedi matin.

La victime, décrite comme un jeune homme discret et sans antécédents connus, était bien intégrée dans la communauté marocaine de Schaerbeek. Des proches, effondrés, évoquent un garçon « respectueux et travailleur », loin des stéréotypes souvent associés aux fusillades urbaines.

Une enquête sous haute tension

Le parquet de Bruxelles n’a, pour l’instant, livré aucun commentaire supplémentaire « dans l’intérêt de l’enquête ». Sur le terrain, les équipes spécialisées poursuivent les auditions et l’analyse des images de vidéosurveillance afin de retracer la trajectoire de fuite des assaillants.

Alors que la communauté locale s’apprête à rendre hommage à la victime, une question reste sur toutes les lèvres , jusqu’où ira la spirale de la violence dans certains quartiers de la capitale ?