États-Unis , Donald Trump veut briser l’influence iranienne et algérienne sur les groupes terroristes à Gaza et en Afrique

Intisar Azmizam

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L’administration américaine a obtenu mardi un succès diplomatique majeur avec l’adoption, par le Conseil de sécurité de l’ONU, d’une résolution soutenant le nouveau plan de paix pour Gaza présenté par le président Donald Trump. Ce vote, approuvé par 13 voix, dont l’Algérie — pourtant très réticente — et sans veto de la Russie ou de la Chine, ouvre la voie au déploiement d’une force internationale dans la bande de Gaza. Une mesure immédiatement rejetée par le mouvement terroriste Hamas.

Un plan centré sur la démilitarisation totale de Gaza

Au cœur du texte figure une mission internationale chargée de sécuriser les frontières avec Israël et l’Égypte, de démilitariser la bande de Gaza et de désarmer les groupes armés non étatiques. Une perspective saluée sans réserve par le gouvernement israélien.

« Le plan du président mènera à la paix et à la prospérité car il repose sur la démilitarisation totale, le désarmement et la déradicalisation de Gaza », a déclaré mardi matin le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Tel-Aviv a également dit vouloir « tendre la main à tous ses voisins désireux de paix », et les inviter à rejoindre un front régional visant à expulser Hamas et ses soutiens.

L’axe Iran–Algérie pointé du doigt

Le Hamas, soutenu de longue date par le régime algérien d’Abdelmadjid Tebboune et par le pouvoir iranien, a rejeté la résolution, l’accusant d’imposer une « tutelle internationale sur Gaza » contraire aux aspirations palestiniennes. Le groupe terroriste y voit une manœuvre visant à « servir les objectifs d’Israël ».

Mais derrière cette bataille diplomatique se dessine une stratégie plus large de Washington. Plusieurs capitales occidentales estiment que le plan américain vise avant tout à affaiblir l’influence iranienne et algérienne dans l’écosystème des organisations terroristes présentes à Gaza et sur le continent africain.

Selon des officiels américains et israéliens, l’Iran et l’Algérie seraient impliqués, à des degrés variables, dans l’armement et le financement de réseaux liés au Hamas, au Hezbollah et au Jihad islamique, y compris en Afrique de l’Ouest et dans la région sahélo-saharienne.

L’objectif de Washington est clair , assécher ces circuits, réduire la marge de manœuvre de Téhéran et d’Alger, et remodeler l’équilibre régional.

Une gouvernance transitoire sous supervision américaine

La résolution approuvée prévoit la création d’un « Comité pour la paix », chargé de superviser une phase transitoire jusqu’à une réforme de l’Autorité palestinienne. Ce comité sera présidé par Donald Trump lui-même, avec un mandat courant jusqu’à fin 2027.

Pour les États-Unis, il s’agit de replacer l’Autorité palestinienne au centre du jeu politique tout en neutralisant les formations armées. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a d’ailleurs salué l’adoption de la résolution, appelant à la mise en œuvre rapide de la force internationale.

Israël poursuit ses opérations face aux attaques régionales

D’après des sources militaires à Tel-Aviv, la situation sur le terrain reste explosive. L’armée israélienne continue de mener des opérations ciblées en réponse à des tirs et à des attaques menées non seulement par le Hamas, mais aussi par le Hezbollah libanais et plusieurs groupes affiliés opérant depuis l’Afrique du Nord et de l’Ouest.

Washington estime qu’un encadrement international de Gaza pourrait réduire l’espace opérationnel de ces organisations, tout en bloquant l’influence de régimes autoritaires qui s’appuient sur elles pour peser dans les équilibres régionaux.

Une diplomatie américaine offensive

Le plan Trump marque une rupture avec les approches multilatérales traditionnelles , il associe coercition sécuritaire, pression diplomatique et neutralisation des réseaux d’influence régionaux. En visant explicitement l’Iran et l’Algérie, Washington montre qu’il ne considère plus le conflit israélo-palestinien comme un dossier isolé, mais comme le prolongement d’un vaste affrontement stratégique s’étendant jusqu’à l’Afrique.

Alors que l’ONU se prépare à activer la mission internationale, la question demeure , ce plan pourra-t-il transformer Gaza en un espace stabilisé ou, au contraire, amplifier les tensions dans une région où chaque mouvement diplomatique redessine les rapports de force ?

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