Quand la déchéance devient une carrière : anatomie d’un naufrage nommé Mohamed Radi Ellili
Rime Medaghri
Il est des trajectoires qui s’effritent comme des feuilles mortes emportées par le vent. Mais la chute de Mohamed Radi Ellili n’a rien d’un simple accident de parcours : elle ressemble plutôt à une glissade continue vers un fond sans écho, amorcée le jour où la direction de l’information de la Première Chaîne, sous l’impulsion de Mme El Baroudi, mit un terme à un itinéraire télévisuel déjà fragilisé. Depuis, l’homme erre en quête d’un parrainage providentiel, jusqu’à ce qu’il trouve refuge dans l’ombre épaisse des services algériens, toujours friands de voix discordantes à instrumentaliser contre le Maroc et ses causes nationales.
De “journaliste présumé” à marchand de contenu : chronique d’une dérive
Depuis plusieurs mois, les apparitions d’ Ellili sur TikTok et YouTube relèvent davantage du vacarme que de l’information , exaltation permanente, invectives en rafale, affirmations approximatives, gesticulations théâtrales… Un spectacle qui ne trouverait même pas sa place dans un festival de théâtre amateur.
Peu à peu, l’homme s’est mis à vendre tout ce qui lui restait , son nom, son image, et les fragments d’une crédibilité désormais évaporée, dans l’espoir de quelques « likes » dont la valeur se calcule, en coulisses, sur la facture envoyée à ses protecteurs.
Ironie du sort , ceux qui l’encensaient hier préfèrent aujourd’hui éviter jusqu’à la mention de son nom, comme s’il s’agissait d’un virus numérique dont il vaut mieux se tenir à distance. Car l’illusion est tombée , derrière le discours enflammé, pas de projet, pas de vision, seulement une valise vide que d’autres remplissent à leur convenance.
L’Algérie, dernier public d’une pièce déjà jouée
Dans cette mise en scène, un seul acteur continue de croire au scénario : l’État algérien.
La situation frise l’absurde lorsqu’on constate qu’Ellili au lieu de solliciter l’asile de ceux qui le financent et lui fournissent scripts et documents, a préféré chercher protection… en France.
Une France qui, rappelons-le, soutient la proposition marocaine d’autonomie et l’a réaffirmé au plus haut niveau, notamment lors de la récente visite du président Macron à Rabat. Une France qui a compris que le dossier du Sahara est désormais scellé sur les plans diplomatique et international, pendant que l’establishment algérien continue de jouer une partition qui n’émeut plus personne.
Dès lors, une question s’impose : comment un homme peut-il continuer à “vivre d’une cause” quand cette cause elle-même n’a plus de souffle ?
Pour Ellili , c’est là que commence la véritable tragédie : la fin du dossier a signé la fin de l’aubaine.
Le moment de vérité : un enregistrement qui dit tout
La comédie n’aurait pas été complète sans la fuite d’un enregistrement sonore où Ellili , la voix tremblante, se plaint du « tarissement du soutien » et implore ses commanditaires — qu’il appelle dans un accès de familiarité peu élégante « les kragla » — de lui envoyer davantage de moyens pour continuer sa « mission ».
Pas de détour, pas de pudeur :
« Envoyez l’argent… pour que la pièce continue. »
L’aveu brut. L’effondrement total.
La transformation d’un ancien journaliste en quémandeur politique rémunéré à l’insulte.
La trahison n’est pas une opinion , c’est un métier chez certains
Ellili appartient à cette catégorie de personnages qui ont mangé du pain du pays, bu de son eau, profité de ses opportunités, avant de basculer dans un militantisme d’opérette dès que les circonstances se sont resserrées autour d’eux.
Il a simplement oublié une règle fondamentale :
celui qui vend son pays ne trouve jamais d’acheteur honnête.
Le récit d’« oppression » qu’il répète mécaniquement n’impressionne plus personne. Il n’émeut que ceux qui l’ont fabriqué.
Aujourd’hui : plus de cause, plus de public, plus de mécène
Il ne reste à Ellili qu’un discours creux, recyclé jusqu’à l’épuisement, dans l’espoir qu’il trouve encore une oreille compatissante. Mais rien n’y fait , face à un Maroc qui renforce son économie, consolide sa souveraineté et élargit son consensus international autour de son intégrité territoriale sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ses tirades n’ont plus aucun impact.
Ellili a perdu son pays le jour où il a tourné le dos à son pays. Il a perdu son honneur le jour où il a monnayé sa voix. Il a perdu sa valeur le jour où il a transformé le commentaire politique en service rémunéré.
Les feuilles sont tombées, la pièce s’est achevée…
Et ne reste désormais qu’un homme seul, face à une caméra, criant dans le vide après la fin du scénario, après la fin du financement… après la fin de la légende qu’il s’était inventée.