La recette d’un Maroc étonnant… un Roi issu du peuple, un peuple porté par son Roi

Bouchaib El Bazi

À l’orée de 2026, le Maroc se trouve à un moment charnière de son histoire contemporaine. Une séquence dense, presque condensée, où se croisent échéances politiques, mutations institutionnelles, consolidations diplomatiques et grands rendez-vous structurants. Rarement le pays n’aura avancé avec une telle simultanéité de chantiers, ni avec une telle lisibilité stratégique.

2026 : une année-pivot pour la dynamique politique marocaine

L’été 2026 verra la tenue d’élections législatives à haute portée symbolique et fonctionnelle. Bien au-delà du rituel démocratique, ce scrutin s’inscrit à la jonction entre le Maroc d’aujourd’hui et celui de demain. Il interroge la capacité du champ politique à se régénérer, à produire des élites à la hauteur des défis, et à accompagner un État engagé dans une transformation profonde et multidimensionnelle.

Ces élections ne se dérouleront pas en terrain neutre. Elles s’inscrivent dans un contexte inédit : la mise en œuvre progressive du projet d’autonomie dans les provinces du Sud, initiative marocaine désormais consacrée comme solution sérieuse et crédible par une large partie de la communauté internationale, malgré l’hostilité persistante de l’Algérie. À cela s’ajoute l’horizon de la Coupe du monde 2030, dont le Maroc sera co-hôte, avec ce que cela implique en matière d’infrastructures, de gouvernance territoriale, d’attractivité économique et de projection internationale.

Une singularité marocaine : la solidité de l’État

La force du Maroc réside dans une architecture étatique singulière. Une architecture où toutes les composantes n’avancent pas toujours au même rythme, où certaines peuvent connaître des moments de relâchement ou d’essoufflement, mais où la centralité de l’institution monarchique garantit la cohérence, la continuité et la stabilité du cap.

La Monarchie marocaine, par sa légitimité historique, religieuse et populaire, demeure le socle de cette résilience. Sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, le projet réformateur et modernisateur s’inscrit dans une temporalité maîtrisée , graduelle, pragmatique, ajustée aux réalités sociales et économiques. Ni précipitation, ni immobilisme. Une réforme par paliers, nourrie par l’évaluation et la correction.

L’État, au sens marocain du terme, ne se limite pas aux mécanismes du pouvoir exécutif. Il englobe l’ensemble des acteurs qui structurent et protègent l’espace public : institutions souveraines, appareil judiciaire, forces armées et de sécurité, administration territoriale, institutions économiques stratégiques, mais aussi partis politiques et collectivités élues. Une mosaïque aux niveaux de performance variables, mais intégrée dans une vision d’ensemble portée par la Monarchie.

Une diplomatie de l’équilibre et de l’ouverture maîtrisée

Sur le plan international, le Maroc confirme une ligne diplomatique fondée sur l’ouverture, l’équilibre et l’indépendance de décision. Loin des tentations isolationnistes ou des alignements idéologiques rigides, Rabat a su privilégier une diplomatie de partenariats diversifiés, utile et lisible.

L’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution favorable à la position marocaine sur le Sahara illustre cette crédibilité acquise. Elle reflète une confiance internationale dans le sérieux du Royaume, dans la cohérence de ses choix stratégiques et dans sa capacité à contribuer à la stabilité régionale et internationale. Cette reconnaissance confère au Maroc non seulement des avantages, mais aussi des responsabilités accrues dans un monde en recomposition accélérée.

Le Maroc face aux campagnes de désinformation

Ce parcours n’est pas sans susciter crispations et hostilités. Ces derniers mois, des campagnes massives de désinformation ont tenté de ternir l’image du pays et de son Souverain. Selon des révélations attribuées à Elon Musk, des centaines de plateformes numériques, majoritairement d’origine algérienne, auraient été mobilisées pour diffuser rumeurs, montages grotesques et scénarios fantaisistes visant à fragiliser la confiance interne.

Ces offensives ont trouvé des relais marginaux au sein même du paysage politique marocain, portés par des figures adeptes du dénigrement systématique et de l’exploitation opportuniste des réseaux sociaux. Certaines tentatives ont même cherché à instrumentaliser des expressions de malaise social ou de contestation juvénile, les présentant abusivement comme une “révolution” contre le régime.

La réalité, cependant, s’est imposée d’elle-même. Le Maroc réel a répondu par les faits , stabilité institutionnelle, mobilisation citoyenne, succès sportifs fédérateurs, et poursuite sans heurts des grands projets nationaux. Les images de la jeunesse marocaine célébrant des victoires sportives sous les portraits du Roi ont suffi à déconstruire les narratifs artificiels.

Une stratégie assumée, expliquée et corrigée

Lors des débats parlementaires sur la loi de finances 2026, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a apporté un éclairage révélateur. Reconnaissant sans détour les lenteurs, les retards ou les insuffisances de certains projets, il a souligné la logique d’ajustement permanent qui caractérise l’action publique sous l’impulsion royale.

Rien n’est improvisé. Les investissements engagés ne relèvent ni du luxe ni de la fuite en avant, mais d’une planification stratégique orientée vers des retombées sociales, économiques et culturelles mesurables. Les échéances, loin de perturber l’action de l’État, ont au contraire accéléré des projets structurants devenus aujourd’hui tangibles dans les indicateurs de développement.

Un Maroc debout, confiant et dérangeant

Le Maroc avance, fort de son unité territoriale consolidée, de sa stabilité politique, de son attractivité économique et de l’adhésion profonde entre le Trône et le peuple. Cette alchimie, rare dans le monde arabe et africain, explique autant les succès du Royaume que l’irritation qu’ils suscitent chez ceux qui l’observent avec inquiétude ou amertume.

C’est peut-être là la véritable “recette” du Maroc étonnant : un État solide, une Monarchie réformatrice, un peuple lucide et attaché à la stabilité, et une capacité constante à transformer les défis en leviers d’avenir. Un modèle imparfait, certes, mais en mouvement. Et résolument tourné vers demain.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.