Sahara marocain : comment le régime algérien s’est enlisé dans une guerre qu’il ne peut plus gagner

Bouchaib El Bazi

Alors que la reconnaissance internationale de la souveraineté du Maroc sur le Sahara s’intensifie, le régime algérien semble s’enfoncer dans une impasse stratégique dont il est l’artisan depuis près d’un demi-siècle. Ce qui fut longtemps présenté par Alger comme une “cause de principe” s’est peu à peu mué en facteur de déstabilisation interne et d’isolement diplomatique. La cause sahraouie, plutôt que de servir les ambitions régionales de l’Algérie, est devenue l’un des principaux vecteurs de son déclin.

Le Sahara, l’obsession mortifère du régime algérien

Depuis le retrait de l’Espagne en 1975 et la Marche verte initiée par le Roi Hassan II, l’Algérie a fait de l’opposition à l’intégrité territoriale du Maroc une doctrine d’État. En soutenant politiquement, militairement et diplomatiquement le Front Polisario, Alger s’est enfermée dans un conflit qu’elle ne contrôle plus.

Le problème n’est plus simplement diplomatique. Il est structurel. Des milliards de dollars ont été engloutis dans une cause sans issue, au détriment des besoins fondamentaux du peuple algérien. Pendant que le Maroc construit, développe, investit et tisse des alliances stratégiques, l’Algérie persiste à parier sur un projet séparatiste de plus en plus discrédité.

Le Maroc avance, l’Algérie s’isole

Rien qu’au cours des dernières années, les États-Unis, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas et bien d’autres pays ont reconnu, explicitement ou implicitement, la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Des dizaines de consulats ont ouvert à Laâyoune et Dakhla. Sur le terrain, le Sahara marocain est devenu un moteur de croissance, d’intégration régionale et de projection vers l’Afrique.

L’Algérie, elle, s’enlise dans une posture rigide. Privée de légitimité économique, affaiblie par une gouvernance autoritaire, isolée sur la scène africaine, elle ne parvient plus à convaincre ses alliés traditionnels. Le divorce avec l’Espagne, la méfiance croissante au sein de l’Union africaine, et le rejet silencieux de son projet au sein même du Maghreb, confirment l’échec de sa stratégie.

Le Polisario classé parmi les entités à risque

Plus grave encore, plusieurs rapports occidentaux – notamment américains et français – signalent une collusion croissante entre des éléments du Polisario et des groupes armés opérant dans la région sahélo-saharienne. Le mouvement séparatiste est désormais soupçonné de liens avec les trafics transfrontaliers et même avec certaines entités terroristes actives au Mali et au Niger. Cette évolution a mené certains pays à reconsidérer leur position vis-à-vis de ce mouvement, parfois jusqu’à le classer comme groupe potentiellement terroriste.

Dans une analyse accordée récemment , le journaliste marocain Bouchâib El Bazi résume la situation ainsi :

« L’Algérie ne paie pas uniquement le prix de son hostilité envers le Maroc, elle paie aussi celui d’une politique étrangère figée dans des schémas de guerre froide. Pendant que le Maroc bâtit l’avenir, l’Algérie entretient un conflit qui lui coûte sa stabilité, son image et sa crédibilité. »

Et d’ajouter :

« Le Sahara est devenu un révélateur. Il révèle l’incapacité du régime algérien à se réformer, à se projeter dans le futur, et à accepter une dynamique régionale où le Maroc joue un rôle central. »

L’arme s’est retournée contre son maître

Ce que le régime algérien considérait comme un levier géopolitique s’est transformé en fardeau stratégique. À force de vouloir contenir le Maroc, Alger s’est piégée elle-même dans une logique d’affrontement obsolète. Le Sahara marocain n’est plus un dossier à débattre, mais une réalité que le monde valide, et que l’histoire confirme.

Pendant ce temps, le Maroc avance, sûr de sa légitimité, fort de ses alliances, et tourné vers un avenir où le Sahara est une passerelle vers l’Afrique — et non un champ de bataille diplomatique.

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