L’Union européenne réaffirme sa non-reconnaissance de la « rasd » en marge de la réunion UE-UA à Rome
Hanane El Fatihi
Bruxelles, 27 juin 2025 – À l’occasion de la réunion ministérielle entre l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), tenue ce vendredi à Rome, un porte-parole du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) a tenu à clarifier la position de l’Union européenne concernant la prétendue « république arabe sahraouie démocratique » (rasd).
En réaction aux interprétations circulant dans certains médias proches du Front Polisario, qui avaient laissé entendre une implication officielle de l’UE dans la présence de cette entité à la réunion, le porte-parole de l’UE pour les Affaires étrangères a rappelé que « ni l’Union européenne, ni aucun de ses États membres ne reconnaissent la rasd ».
Clarification sur les modalités d’organisation
Le responsable européen a souligné que la réunion de Rome s’inscrivait dans le cadre des consultations régulières entre les deux unions, organisées de manière conjointe. À ce titre, les règles de participation sont clairement établies , chaque organisation régionale est chargée d’inviter ses propres membres.
« Les invitations adressées aux membres africains sont du ressort exclusif de l’Union africaine », a-t-il précisé, écartant ainsi toute implication ou approbation de la part de l’Union européenne quant à la présence de la rasd.
Cette mise au point intervient dans un contexte de surmédiatisation par certains canaux séparatistes, qui ont tenté de présenter cette réunion comme un gage de reconnaissance politique ou diplomatique. L’UE a fermement récusé cette interprétation, insistant sur le fait que la participation technique d’une entité dans un cadre multilatéral n’implique en aucun cas une reconnaissance politique.
Une position constante de l’UE
La position de l’UE vis-à-vis du différend autour du Sahara occidental reste inchangée et fondée sur le droit international. Le porte-parole a rappelé que l’Union soutient « une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable, sous l’égide des Nations Unies ».
Cette posture est partagée par l’ensemble des États membres de l’UE, dont aucun ne reconnaît la rasd. Ce consensus européen reflète un engagement en faveur d’un processus diplomatique équilibré et respectueux des résolutions onusiennes.