Attaques terroristes du Polisario à Es-Smara : un appel à la récupération de la zone tampon par le Maroc

Hanane El Fatihi

Au cœur du Sahara marocain, la ville d’Es-Smara a une nouvelle fois été la cible d’une attaque perpétrée par la milice armée du Polisario, soutenue et applaudie par Alger. Le vendredi 27 juin, au moins cinq projectiles ont été tirés en direction de cette localité. Selon des témoins sur place, les obus sont tombés à proximité d’une école et d’une base de la Minurso, causant des dégâts matériels mais heureusement aucune victime.

Le Polisario a revendiqué cette attaque, allant jusqu’à se féliciter de prétendues pertes humaines infligées à ses adversaires. Toutefois, ces affirmations sont démenties par les faits, puisque les civils restent les principales cibles de ces actes terroristes. Dans un communiqué relayé par l’agence SPS et les médias algériens, « la direction politique de l’armée » du Polisario parle d’« opérations militaires héroïques » visant des « bases ennemies » dans le secteur de Smara, une tentative évidente de justifier l’injustifiable.

Cette attaque est la deuxième visant Es-Smara après celle des 28-29 octobre 2024, qui avait causé un mort et plusieurs blessés, et la troisième en quelques mois, après une attaque similaire à Mahbès le 10 novembre 2024, visant des civils sahraouis célébrant le 49ème anniversaire de la Marche verte.

Ces événements interviennent alors que le Congrès américain examine une proposition de loi pour inscrire le Polisario sur la liste noire des organisations terroristes. Fidèle à ses engagements, le député républicain Joe Wilson, en collaboration avec le démocrate Jimmy Panetta, a introduit le 26 juin dernier un projet visant à désigner le Polisario comme organisation terroriste étrangère aux États-Unis. Cette initiative met en lumière le rôle actif du Polisario en tant que proxy, notamment pour l’Iran et le Hezbollah, avec le soutien d’un régime algérien désormais exposé comme un acteur majeur du terrorisme international.

Face à cette menace persistante, il devient impératif pour le Maroc de récupérer la zone tampon, devenue un véritable théâtre de crimes perpétrés par cette bande de mercenaires. La sécurité des populations civiles et la stabilité régionale en dépendent.

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